Le concept de « tourisme médical » est un phénomène qui se retrouve à l’échelle mondiale, les « voyageurs/patients » recherchant une offre de soins hautement spécialisés à des coûts réduits qu’ils ne peuvent obtenir dans leur pays de résidence.
Le tourisme médical est un phénomène en pleine expansion, de plus en plus de personnes traversant des frontières internationales de leur plein gré en vue d’obtenir un traitement médical, le plus souvent à leurs frais, les motivations étant essentiellement de nature économique.
Parmi les traitements recherchés, les plus « à risques » concernent principalement la chirurgie esthétique et les soins dentaires.
Si les soins dispensés peuvent s’avérer de bonne qualité, il n’en demeure pas moins que l'éloignement géographique génère des risques significatifs : mauvaise compréhension mutuelle du fait de la langue, suivi limité – voire inexistant –, risque thrombo-embolique accru lié au voyage en avion, absence de possibilité de réparation d’un dommage éventuel, suivi et traitement des complications en Belgique impactés par des difficultés inhérentes à l'échange d'informations entre les professionnels de santé…
Par ailleurs, les actes préparatoires nécessaires à l’intervention posent également problème dans la mesure où ils ne sont pas toujours mis en œuvre : anamnèse, examen clinique, information du patient afin qu'il consente de manière éclairée à l'intervention proposée, délai de réflexion suffisant…
L’émergence du tourisme médical a pour conséquence que des fournisseurs de soins de santé de nombreux pays se font concurrence pour conquérir les patients étrangers, dont le traitement constitue une source importante de revenus. Des agences de voyage se sont même spécialisées dans la prise en charge de l’organisation logistique et médicale des interventions chirurgicales à l’étranger.
Si certaines pages figurant sur Internet attirent l’attention des candidats au tourisme médical sur les conséquences et dangers potentiels de la pratique, il faut également regretter que de multiples sites qui y sont consacrés posent questions concernant la circulation d’informations sanitaires non règlementées, voire fausses.
Il est donc important d’attirer l’attention des patients qui voudraient avoir recours à cette pratique, principalement lorsqu’il s’agit d’interventions nécessitant un suivi postopératoire.