Notre Conseil est régulièrement interpellé quant à des interviews données par des médecins inscrits à son Tableau, notamment sur le web et les réseaux sociaux, dénigrant les mesures de protection imposées par le gouvernement ou exprimant des doutes quant à la campagne de vaccination dans le cadre de la pandémie COVID-19 qui bouleverse le monde.
Si la liberté d’expression est un droit reconnu à chaque citoyen, il n’en demeure pas moins que les médecins doivent faire preuve de réserve sur ces sujets et consacrer leur énergie à soigner leurs patients plutôt que d’alimenter des polémiques génératrices d’angoisse, alors que nul d’entre eux ne peut prétendre, dans l’état actuel des connaissances, détenir la vérité.
Notre Conseil rappelle ainsi l’article 38, alinéa 1er, du Code de déontologie médicale :
« Lorsque le médecin communique publiquement, il le fait avec objectivité et dans le respect de la déontologie ».
L'information médicale de la population émanant majoritairement des médias, il est justifié que le corps médical prête son concours à ces initiatives. S'il est souhaitable d'informer le public, il y a lieu d'être vigilant pour que cette information soit conforme à la réalité, objective, pertinente, vérifiable, discrète et claire. Elle ne peut en aucun cas être trompeuse.
Notre Conseil vous invite dès lors à respecter scrupuleusement les règles de discrétion propres à notre profession afin d’éviter toute infraction déontologique susceptible de sanction disciplinaire, comme l’a rappelé le Conseil national en un avis de ce 23 janvier 2021 relatif à la vaccination :
« Par le passé, la délivrance d’informations erronées diffusées notamment par les « vaccino-sceptiques » (médecins et autres) a tellement affecté la confiance de la population en la vaccination que le degré de vaccination a chuté et qu’une flambée de maladies s’est de nouveau produite. Par conséquent, l’Ordre sévira fermement contre la diffusion d’informations qui ne cadrent pas avec l’état actuel de la science ».